Sur le toit du monde [PV]

Non, elle ne lui avait toujours pas lâché le poignet. Ami continuait à le lui tenir fermement. Elle ne connaissait aucunement Mayu et ne savait si il était capable de s'enfuir. Dans le doute, elle préférait donc continuer à le tenir. Certes, elle avait à présent mal à la paume mais elle ne voulait pas lui prendre la main. Il risquait de mal le prendre ou de se faire des idées. Ami se moquait peut-être totalement de ce qu'on pouvait penser d'elle mais elle n'aimait guère que l'on pense qu'elle avait des vues sur quelqu'un. Pourquoi donc? Et bien, premièrement la personne qu'elle était supposé aimé risquerait de faire courir des bruits sur elle et de rajouter pleins de faits inexistants. Suite à ceci, elle aurait le droit à des curieux venant lui demander si ce qu'ils avaient entendu étaient bien vrai. Bref, sa tranquillité serait perdue. Ce qu'elle chérissait le plus s'envolerait. Oui, ce qu'elle aimait le plus au monde n'était pas une personne ni un objet. Elle n'avait rien de tout ça à chérir. Elle ne tenait à personne et n'avait jamais eu quelque chose d'important pour ses yeux. Non, ce qu'elle aimait plus que tout était une atmosphère, une ambiance. Le calme...Pas le bruit alentour mais la paix intérieur.

"On y est!"

Tout deux étaient face à un immense immeuble isolé. Il n'y avait rien aux alentours si ce n'était un parc. Il n'y avait aucuns bruits...Non, ce n'était pas ce qu'elle voulait montrer au jeune homme. Ils étaient encore trop près du sol pour voir ce qu'elle avait envie de lui faire profiter.
Après avoir tapé le code d'entré, elle le poussa dans le hall. C'était un sublime endroit. Après tout, ce n'était pas des habitations pour pauvres. Un endroit que la demoiselle rêvait d'habiter. Peut-être qu'un jour...Après tout, elle aurait peut-être un bon emplois. Elle l'espérait. Elle en avait assez de courir après l'argent. C'était épuisant...Surtout quand celui-ci ne lui revenait pas mais était réquisitionné par sa mère pour diverses raisons mais notamment pour les dettes, ses jeux ou l'alcool. Elle n'arrivait pas à dire non à sa génitrice et la laisser se débrouiller seule. Ami se serait sentit comme ingrate. Après tout, cette femme lui avait fournit à manger et un toit pendant de nombreuses années. Effectivement, elle n'aidait pas sa mère par amour. Cette dernière ne lui en avait jamais donné alors pourquoi Ami aurait du avoir ce sentiment envers elle? Si elle avait déjà aimé quelqu'un? La réponse était non. La demoiselle appliquait le concept de "Si tu n'as pas de rêves et si tu n'aimes personnes, alors tu ne souffriras pas". Etrange? Peut-être mais sensé.

Ami poussa Mayu vers l'ascenseur et appuya sur le bouton qui appelait celui-ci. La demoiselle en avait peur mais elle savait parfaitement qu'elle était incapable de monter une quarantaine d'étages à pieds. Certes, elle était sportive mais bon...

"Je ne t'emmène pas chez moi."

Il était évident que s’il l’avait vraiment voulu Mayu aurait facilement récupérer son bras et il se serait barré. Mais en cet instant il était incapable de dire ce qu’il voulait, si on lui avait posé la question il aurait sans doute répondu « Je sais pas » alors qu’habituellement, il aurait répond « Qu’on me foute la paix » ou un autre truc comme écouter ou jouer de la musique ou encore jouer à la console. Ces loisirs étaient limités mais il s’en contentait très bien. Étant un peu perdu il se laissa donc faire par la jeune fille dont il ne connaissait toujours par le nom et après tout il s’en foutait un peu, il la suivait aujourd’hui mais peut être que demain il l’ignorerait totalement. Personne ne pouvait savoir à l’avance ce que demain réservera et certain, comme Mayu s’en souciait peu. L’avenir était une chose intouchable, personne ne pouvait le connaître, même pas ces abrutis de gens qui se disaient voyant ou medium, Mayu ne croyait pas du tout à toute ces conneries qu’il jugeait complètement débile, comme beaucoup d’autres truc d’ailleurs.

La jeune fille avait conduit notre bassiste dans un grand immeuble assez luxueux, Mayu était en train de se demander pourquoi il l’emmener dans un tel lieu ! Est-ce qu’elle l’emmener chez elle ? Elle devait sans doute avoir perdu la tête ! Ils montèrent dans un ascenseur et à se moment là elle lui dit qu’elle ne l’emmenait pas chez elle. Mayu se sentit soulagé, il ne répondit à son interlocutrice que par un petit « ok » auquel il n’ajouta rien. Il regardait les étages défiler; en se demandant combien il y’en avait, vu la hauteur du bâtiment ça devait être un grand chiffre, enfin Mayu avait la flème de lever la tête pour regarder quel était le dernier chiffre, de toute façon il le verrait bien, et après tout qu’est-ce qu’il en avait à faire ? Il commençait à se poser des questions qui l’inquiéter lui-même, il allait lui falloir une bonne nuit de sommeil pour retrouver les idées claires. Il n’avait pas envie de continuer à se poser des questions débiles comme ça. Ça craignait vraiment d’entrer dans un immeuble et de se demander combien il y’avait d’étages ! Ça paraissait vraiment stupide aux yeux de Mayu …

[désolée c’est vraiment nul … je suis pas très motivée aujourd’hui ^^" ]

Ami détestait les ascenceurs. Elle ne les prenait jamais quand elle le
pouvait. Ce n'était que des engins pour fainéants. Certes, ils étaient fortement utiles quand il y'avait de nombreux étages à parcourir. Même sportive, la demoiselle n'aurait jamais pris les escaliers pour aller au quarantième niveau de l'immeuble. Quitte à avoir la peur au ventre dès qu'elle rentrerait dans la cabine. Peur? Oui, Ami était effrayé par les ascenceurs. C'était la raison pour laquelle elle ne les empruntait que très peu. Cette phobie était née il y'avait de nombreuses années. Fillette, elle avait été oublié dans un de ses appareils, en panne et dans le noir. Elle y avait passé toute la nuit. Ce qui l'avait le plus effrayée était quand le lendemain on l'avait libérer. Le son avait été épouvantable et la cabine s'était mise à balancer légèrement. Ne guérissant aucunement sa peur, la jeune fille avait entendu de nombreuses histoires sur des accidents en ascenceurs.

Il n'était donc guère étonnant qu'en ce moment même où l'engin montait, la demoiselle était stressée. Ami essayait de cacher son effroi. Elle ne voulait aucunement le montrer au jeune homme. Il ce serait moqué d'elle s'en aucun doute. Et puis, l'étudiante détestait que l'on voit ses états d'âmes. Malheureusement pour elle, ses yeux la trahissaient. Ils ne laissaient jamais passer des émotions sauf celle qu'elle souhaitait le plus cacher: la peur. Ami évitait donc le regard de Mayu. Enfin, il aurait pu facilement deviner qu'elle était mal à l'aise. La jeune femme était tendue rendant l'atmosphère pareille. De plus, ses mains étaient totalement crispées à la rembarde devant le miroir. Elle serrait tellement fort que les jointures de ses doigts étaient passées de rouges à blanches. Ami espérait que son camarade ne soit pas un fin observateur. D'ailleurs, comment aurait t'il réagit en la voyant apeuré? Il aurait sûrement rit, comme la plupart des personnes.

L'ascenseur continuait de gravir les étages, de ce grand immeuble. Mayu se dit que la jeune fille l'emmenait sans doute au dernier étage, vu que les étages continuaient de défiler les uns après les autres. Mayu non plus n'avait pas l'habitude de prendre les ascenseurs, pas par peur, Mayu n'était pas du genre à avoir peur. S'ils ne prennaient pas souvent les ascenseurs c'était uniquement pour fuire la présence humaine qui pouvait pouvait s'y trouver. Bien que le jeune homme ne soit pas agoraphobe il n'aimait pas être en présence de trop de gens. Il était simplement très solitaire, on le lui reprochait souvent mais il s'en foutait. Il n'avait pens envie de faire des efforts pour devenir plus sociable, ça ne lui aurait pas servi à grand chose après tout.

Dans la petite cabine de l'ascenseur le silence regnait, ça ne derengait pas du tout notre jeune bassiste au contraire. Mayu préférait le silence au blabla. La parole est d'argent est le silence est d'or ! Mais là en plus d'être silencieuse l'atmosphére lui parraissait très pensante, il jetta un coup d'oeil à la jeune fille et remarqua qu'elle n'avait pas l'air très bien, elle était peut être clostrophobe. Mayu ne pouvait sans doute rien faire pour l'aider, et a vrai dire il n'était pas vraiment inquiét pour elle, rien ne l'inquiété, il s'en foutait un peu, et elle ne voulait sans doute pas qu'il s'inquiéte.

Mayu ne dit rien pendant plusieurs secondes. Mais au bout d'un moment le peu d'humanité qu'il avait en lui refis surface, il regarda à nouveau la jeune fille puis il lui demanda quelque chose qu'il n'avait pas l'habitude de demander.

-Ca va allez ?